Lait : Bruxelles ne fera pas davantage - Ouest France 180709

Bruxelles. De notre correspondant

Secoués par la crise, les éleveurs ont peu à espérer de Bruxelles. La Commission n'entend prendre aucune initiative d'envergure et s'en tient à ce qu'elle a déjà dit.

Soutien des marchés

Elle estime en avoir fait beaucoup, depuis janvier, pour aider les producteurs. Le feu vert des ministres de l'Agriculture de l'Union européenne pour maintenir l'intervention publique sur le beurre et le lait écrémé, au moins jusqu'en février 2010, va permettre le stockage sur un an d'environ 500 000 tonnes de produits laitiers. Facture : 600 millions d'euros.

Quotas

"Toute idée visant à réduire ou geler les augmentations de quotas n'a plus besoin d'être examinée plus avant", martèle la Commission. Pas question de prendre une quelconque liberté avec les conclusions du bilan de santé de la Pac. Ce régime de maîtrise de la production doit disparaître en mars 2015. Il faut s'y préparer. Bruxelles suggère, en revanche, de se servir des fonds payés par les producteurs qui dépasseront leur quota individuel, durant la campagne 2010-2011, pour financer des programmes d'abandon de la production.

Réduction de la production

En dépit des appels pressants de plusieurs pays, la France et l'Allemagne notamment, la Commission ne propose pas de nouvelles formes de régulation à l'échelle européenne. Elle les incite à recourir aux nombreuses possibilités offertes par la législation européenne, en particulier le développement rural, pour venir en aide aux producteurs les plus fragiles. Maigre lot de consolation : un programme supplémentaire de promotion des produits laitiers va être mis en place.