La ruralité : nouvel aménagement, nouveaux territoires à vivre !
« En milieu rural, il vaut mieux être une vache qu’un humain. La vache a toujours un vétérinaire. Pour l’humain c’est le 18 ! ».Jeune agriculteur installé dans le Gers, William Villeneuve ne pouvait pas mieux lancer le débat*consacré, mercredi soir, au thème de « La ruralité : nouvel aménagement, nouveaux territoires à vivre ». Secrétaire général adjoint chargé de la vie quotidienne des Français, Marc-Philippe Daubresse cherchait à savoir si l’on pouvait trouver une équité territoriale.
Dans le Gers, William Villeneuve est confronté à l’éloignement et à l’absence de services et d’infrastructures qui handicape la vie quotidienne (transports, emplois, soins, haut débit…).
A Guerche-de-Bretagne, Pierre Despres vit une réalité un peu différente. Trop éloignée en terme de consommation, pour « garder une ruralité attractive » sa commune doit proposer des services. Comme cette maison de santé pluridisciplinaire qui offre non seulement de soins mais également des conseils et des animations, ce qui procure une activité pour les professionnels concernés.
Sociologue, le Rennais Jean-Yves Chapuis, met en avant la notion de ville archipel dont la clef de voûte est une politique de logement « très forte » imbriquée à la politique urbaine, « pour permettre à chacun de choisir où il veut habiter ». Opposé aux lotissements « où tout le monde arrive et vieillit ensemble » il préfère la mixité sociale et la densité qui induit plus d’activités. Mais densifier la ruralité oblige à un « vivre ensemble progressif », note Marc-Philippe Daubresse. Allusion aux citadins rétifs au chant du coq aux premières lueurs du jour. « On ne peut transformer l’identité d’un village en appendice urbain », ajuste-t-il notant l’importance pour la ruralité d’offrir des services de proximité et la pérennité des activités économiques. Ce qui n’empêche pas de rechercher d’autres « voies inventives »
*Un débat sur l’agriculture prolongeait ce premier débat (voir notre vidéo)